ERENA

Echanges avec la salle QR : Vous avez parlé des patients qui viennent de Tunisie, qu’en est–il des patients qui viennent des autres pays de l’Union Européenne. Vous avez dit que les greffes viennent seulement des patients français, est-ce que l’on greffe quelqu’un qui vient d’Allemagne ? AT : Tous les pays de l’Union Européenne transplantent dans de bonnes conditions. L’Allemagne, le Benelux, La Belgique ont organisé un réseau propre qui s’appelle Euro transplant qui leur fournit les greffons. L’Espagne est le champion d’Europe de la transplantation tant en prélèvements qu’en activité de greffe. L’Italie aussi est autonome. En Europe, il n’y a donc pas de migrants européens de transplantation parce que chaque pays greffe correctement. CS : Il a pu en avoir à une certaine époque en Italie, il y avait certains patients pour le foie qui venaient se faire transplanter en France à Paul Brousse, mais plus maintenant. Par rapport aux greffons pour la transplantation hépatique il y a un accord entre la France et la Suisse. Lorsqu’un foie ne fonctionne pas de façon aigüe (par exemple une hépatite fulminante, par ingestion d’amanites phalloïdes), le foie ne va plus fonctionner douze à vingt-quatre heures après. Il y a un accord avec la Suisse. Si un patient doit être transplanté en Suisse, on donne un foie « français » Si un foie est disponible en Suisse, et qu’un français a besoin, le foie va venir en France. En Europe tout le monde est transplanté quel que soit l’organe sans aucun problème. C’est vraiment hors Europe. Là on parle de Géorgiens, de patients d’Afrique du Nord, mais nous pouvons avoir des patients du Liban qui viennent avec le budget nécessaire. Ils sont transplantés et ensuite ils retournent dans leur pays. Ils viennent de façon sporadique pour le suivi mais ils assument financièrement leur greffe. QR : Pour les personnes qui viennent de L’UE et qui vivent en France et qui n’ont pas la Nationalité française est-ce que la loi s’applique ? AT : Dès l’instant où ils sont bénéficiaires de la Sécurité sociale, ils sont pris en charge. QR : Est-ce que la loi s’applique par rapport au consentement présumé du prélèvement d’organe, c'est-à- dire si une personne de nationalité allemande décède sur le sol français ? AT : Tous les étrangers qui passent en France peuvent donner leurs organes, c’est l’Agence de Biomédecine qui se met en contact avec le pays d’origine du défunt et qui s’assure qu’il n’était pas opposé. Tous les pays n’ont pas de registre de refus, mais c’est l’agence de biomédecine qui s’en occupe. Pour les étrangers vivant depuis plus de 6 mois en France, c’est la loi française qui s’impose. QR : Je voulais parler des migrants qui ne sont pas en situation régulière, je ne connais pas grand-chose est-ce que vous connaissez la règlementation ? AT : Je sais que dès que l’on décède sur le territoire national, on peut donner ses organes, on prévient le Procureur de la République. Je n’ai pas été confronté à un greffon dans ce contexte. 49

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