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Recherche et innovation L’étude O REV s’étend sur 18 mois . Elle a débuté en avril 2023. L’objectif est d’inclure 122 patientes . 30 ont été incluses à ce jour. Grossesses pathologiques Une étude sur l’intérêt de la réalité virtuelle En cas d’intolérance (ou de contre-indication) à la visite en réalité virtuelle, une visite numérique sur tablette est proposée en alternative. Les femmes enceintes peuvent être sujettes à différentes complications obsté- tricales, conduisant parfois à un risque de prématurité et à une hospitalisation prolongée. Cela peut générer un état anxieux chez ces futures mamans. Afind’informer ces patientes et de les préparer aux complications de laprématurité, il leur est proposé une visite du secteur d’hospitalisation en pédiatrie. Mais pour certaines femmes, cette visite n’est pas possible, en raison de leur pathologie obs- tétricale. C’est ainsi que le projet OREV leur propose de réaliser une visite grâce à la réalité virtuelle et à l’utilisation d’un casque, qui permettent ainsi une immersion complète (visuelle et sonore), sans avoir à semobiliser. Elles peuvent ainsi décou- vrir les locaux (salles de naissances et de césarienne, secteurs d’hospitalisation, de pédiatrie : néonatologie et réanimation néonatale) et écouter les explications des pédiatres sur le matériel et la prise en charge du bébé à naître. L’objectif est de mieux appréhender la naissance de leur enfant et de diminuer leur anxiété. Pourmesurer les effets sur l’anxiété, unquestionnaired’anxiété, STAI-Y-A (test recon- nu pour mesurer l’anxiété) est rempli par la patiente juste avant la visite virtuelle, puis au moins deux heures après. Un second questionnaire, destiné à mesurer la satisfaction de la patiente, est renseigné dans les deux heures qui suivent la visite. Enfin, un troisième questionnaire permet demesurer la tolérance à la réalité virtuelle. De plus, le casque de réalité virtuelle est équipé de capteurs sensoriels intégrés qui mesurent la fréquence cardiaque. A l’issue de la visite, la prise de tension artérielle est réalisée selon le soin habituel, parunesage-femme. Lesdonnéesconcernant lesévénementsmédico-obstétricaux, les chiffres tensionnels, les consommations médicamenteuses sont consignées dans ledossiermédical, par lepersonnel soignant, selon lesprocédureshabituelles. Suivez notre actualité sur l'intranet Hermès - www.chu-limoges.fr - les réseaux sociaux 9 Le secteur des grossesses pathologiques du service de gynéco- logie-obstétrique mène actuellement un projet de recherche clinique nommé O REV. Il porte sur l’intérêt de l’utilisation de la réalité virtuelle en situation de grossesse pathologique pour les patientes à risque d’accouchement prématuré. L’objectif est d’évaluer les bénéfices sur l’anxiété. Ce projet est réalisé dans le cadre de la thèse d’un interne, en partenariat avec l’Il- fomer et les pédiatres. Les visites grâce à la réalité virtuelle, aident les patientes à se projeter et à avoir moins d’inconnues et moins d’anxiété. Ce que nous pouvons observer à ce jour, c’est que ces visites sont bien tolérées par les patientes et qu’elles leur permettent de dédramatiser. Dans un premier temps, cette étude se limite à la visite des locaux de l’hôpital, mais nous aimerions, par la suite, proposer des visites touristiques et récréa- tives pour améliorer le confort des soins lors d'hospitalisations parfois prolongées. Dr Perrine Coste Mazeau, gynécologue-obstétricienne, investigateur principal et initiatrice du projet O REV Proposer une visite virtuelle aux femmes à risque d’accouchement prématuré Une mesure objective de l’impact de la réalité virtuelle Information et réalité virtuelle : efficaces sur l’anxiété Les études publiées sur le sujet mettent en avant le bien-fondé de l’information délivrée à la patiente sur l’accouchement et la prise en charge pédiatrique, avec pour conséquence notamment une réduction de l'anxiété. La réalité virtuelle (RV) est connue pour son utilité variée et permet une immersion complète en se mobilisant peu ou pas. Elle a déjà fait preuve dans plusieurs études d’une efficacité sur l’anxiété et le bien être des patients. La visite virtuelle est réalisée, en présence du médecin, dans la chambre de la patiente ou dans le salon des familles, en position assise sur un fauteuil rotatif à 360°.

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