Dossier thématique : Droit de visites dans des lieux de soins en période de crise COVID (Hôpitaux, EHPAD, USLD) - CNERER
Lorsque la décision n’était pas partagée de façon collégiale en intégrant les patients/résidents et leurs proches, cela a pu créer des tensions allant parfois jusqu’à des conflits, certains évoquant des dépôts de plaintes. II. Application aux particularités du milieu hospitalier En fonction des services de prise en charge, nous pouvons imaginer différentes recommandations concernant l’organisation des visites. A ce jour, il faut organiser les visites et non plus les interdire. Par exemple, pour les personnes atteintes par la COVID-19, les visites devraient être suspendues mais en prenant garde d’instaurer une limite de temps correspondant à la phase de contagiosité. Nous avons pu voir des délais d’interdiction de visites allant de manière abusive au-delà du délai de contagion. Dans les services sensibles tels que les services prenant en charge des personnes immunodéprimées, les services de greffes, les réanimations etc., il convient de distinguer les hospitalisations longues de hospitalisations courtes. L’interdiction totale des visites peut se justifier pour quelques jours mais au-delà peut porter atteinte au bien être des personnes. Il convient alors de tout mettre en œuvre pour autoriser alors et organiser les visites dans le respect de règles d’hygiène qui doivent alors être renforcées. Comme par exemple des séparations en plexiglas venant en plus des gestes barrières. Pour les autres services, les règles d’hygiène et gestes barrières standard doivent être appliqués et devraient suffire à réautoriser des visites à un rythme satisfaisant. Il semble alors légitime de se poser des questions quant au nombre de personnes autorisées pour les visites ainsi que sur la durée de ces dernières. Ces décisions doivent également être prises collégialement et doivent pouvoir s’adapter au cas particulier de chaque malade. Il semble qu’un seuil minimum d’interdiction ne doit pas être franchi. Ainsi un minimum d’1 visiteur pendant 1 heure 2 à 3 fois par semaine nous semble raisonnable. Il faut veiller à éduquer et à accompagner les proches des personnes hospitalisées pour qu’elles respectent les gestes barrières et limitent le risque de contamination par le virus de la COVID-19 par tout moyen.
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