ERENA

Pour conclure, lorsque mes collègues se sont présentés auditionnés par le CCNE, la question posée est donc complexe débordant largement le cadre médical.  Inscription sur la liste d’attente ? OUI NON. Si OUI : Quand ?  Est-ce qu’il faut mettre des conditions ? Quid de la langue ? De la situation sociale ?  Déontologie médicale et humanisme : Ce sont des sujets qui souvent sont jeunes et qui ont beaucoup souffert. On peut penser que s’ils sont arrivés à Poitiers ou ailleurs, c’est qu’ils ont eu la volonté de s’en sortir et il faut leur reconnaître ce mérite.  Légitimité du patient à rester sur le territoire. Ils sont parfois en situation irrégulière. Est-il alors opportun d’entreprendre une démarche d’inscription sur les listes d’attente alors que, s’ils se font arrêter par la police, ils peuvent être reconduits à la frontière alors que l’on a commencé à engager des démarches pour leur inscription ?  Equité dans la pénurie de greffons. Dans le contexte d’économie des greffons, peut-on prendre le risque que ces patients retournent dans leur pays, ne soient plus pris en charge correctement et rejeter leur greffon en quelques mois ou quelques années ? Plusieurs sociétés savantes ont mentionné le cas des migrants clandestins qui viennent en France pour avoir accès à une greffe d’organe en bénéficiant d’une carte de séjour temporaire délivrée pour des raisons de santé. Les médecins ont témoigné des difficultés de prise en charge sur le moyen terme de ces patients : économique, difficulté pour communiquer, aucune garantie de soins ultérieurs et choix médicaux difficiles. Eléments de Réponse du CCNE Plusieurs sociétés savantes ont mentionné le cas de migrants clandestins qui viennent en France pour avoir accès à une greffe d’organe. Les médecins ont témoigné de difficultés de prise en charge sur le moyen terme de ces patients, de difficultés de communication, il a été suggéré à cet égard de faciliter leur intégration en France pour pouvoir pallier aux difficultés médicales que ces patients pourraient rencontrer. CS (intervenante) Par rapport à la transplantation rénale, la transplantation hépatique pose un problème différent car nous n’avons d’alternative (la dialyse). Lorsqu’un(e) patient(e) nécessite la transplantation hépatique, sa vie est mise en jeu très rapidement. Cas clinique Mme M. est née en Géorgie elle est âgée de 57 ans lorsqu’elle arrive en France en Juin 2016. Elle arrive aux urgences pour des douleurs abdominales. Lorsque nous la prenons en charge pour ses douleurs abdominales, nous constatons qu’elle a une cirrhose liée au virus de l’hépatite C. Elle a été transfusée 15 ans auparavant pour une chirurgie de fibrome. Cette 47

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